L'inauguration au travers des journaux de l'époque
« Le journal de Rouen « et »le journal des chemins de fer » avril - mai 1843
« La cérémonie inaugurale est à la hauteur de l'événement et un arrêté du maire de Rouen en fixe le déroulement : salves d'artillerie , sonnerie de cloches , illuminations , pavoisement , secours aux indigents « ……
Le cortège minutieusement organisé comprend huit divisions précédés de héraut en armes portant bannières et de cavaliers .
Les autorités civiles ouvrent le cortège suivies des militaires , des administratifs , de la magistrature , du commerce et de l'industrie viennent ensuite les élèves du collège royal , les ouvriers de tous les corps de métiers ayant participé au chantier puis les entrepreneurs et les ingénieurs du chemin de fer .
La procession s'arrêta au débarcadère où l'archevêque prince de Croi en présence du Duc de Nemours bénit les locomotives et les wagons .
Après le passage en revue des troupes par les princes on se dirigea vers l'hôtel de ville où un banquet fut servi pour 320 personnes . On prononça de nombreux discours dont celui dans l'encadré plus bas .
Discours de Mr Magnier orateur de l'académie des sciences des arts et belles lettres de Rouen
Monseigneur,
En prenant part à la fête que la ville de Rouen célèbre , et où vous représentez le Roi votre auguste père ,S A R achève e lui donner son caractère national .
Cette fête est , pour une immense population , l'inauguration d'une ère nouvelle .Dans la prospérité qu'elle promet à nos contrées , l'académie royale de Rouen , considère avant tout les progrès qui doivent en résulter pour les sciences , les arts et les lettres . La facilité et la promptitude des relations éveille l'activité des esprits et multiplie leur puissance .ces avantages semblaient jusqu'ici appartenir à la capitale seule .Il est vrai que le ciel de rouen n'a pas été sans inspiration ; C'est à Rouen que Corneille composait Le Cid . Mais sa gloire l'enleva à ses concitoyens .maintenant Corneille resterait parmi nous ,en demeurant à Rouen il n'en serait pas moins à Paris .
La locomotive ST Pierre (musée Mulhouse)
Avec l'aimable autorisation de Mr Florent Boireau
Le type de machine qui servit lors de l'ouverture de la ligne Paris Rouen une Buddicom . Elle pouvait atteindre une vitesse maximale de 90 km/h .et développait une puissance de 250 chevaux .Elle pesait 17 tonnes et tenait sur la ligne une allure moyenne de 60 à 80 km/h à la tête d'un train de voyageurs.