EXTRAIT DE LA DEPÊCHE  DE LOUVIERS  MAI  1957

En  suivant le chemin de halage vers l'amont, et après avoir longé les vergers fleuris à souhait , on découvre bientôt les piliers et les culées de ce que fût le pont métallique dit «  des Andelys «  .  Leur vue est inséparable , dans nombre de mémoires , du  souvenir du train qui assura , pendant un demi- siècle , la navette entre St Pierre et Les Andelys .
La gare de St Pierre connaissait , pour la plus grande prospérité des hôtels voisins  , un gros mouvement de voyageurs . Le train des Andelys ne se mêlaient pas au grands seigneurs  du Paris -Le Havre , il avait sa voie à lui!
Il partait , souvent alourdi de wagons de marchandises , sous le regard inquiet du chef de gare  . Il soufflait de partout pour vaincre la rampe qui le menait sous un tunnel étroit et long , en sortait dans une profonde tranchée  et abordait le pont après avoir surplomber la grande ligne .
L'effort avait été  rude . Le petit train grondait longuement , marquant à la fois sa joie et sa fureur . Il reprenait alors sa route dans l'un des plus beaux sites qui soient : d'un coté la cote abrupte  et de l'autre les bras de la Seine , paradis des pêcheurs .
Le dôme de l'hospice annonçait bientôt la fin du voyage et le  petit train se rangeait dans une gare en cul de sac en contrebas des ruines du magnifique château Gaillard .
Un jour on n'accorda plus  au train qu'un seul conducteur : mauvais présage .Et la guerre , le 16 juin 1940 , survint ………...

Arrivée en gare des Andelys

En dessous la ligne Paris- Rouen, au dessus la ligne des Andelys

PAGE PREC.

RETOUR

PAGE SUIV.